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27 octobre 2017 à 12h02 par 4 299 0

Visite de l’expo Bal(l)ade avec André Manoukian

Visite de l’expo Bal(l)ade avec André Manoukian | M+ Mulhouse
Visite de l’expo Bal(l)ade avec André Manoukian | M+ Mulhouse

Visite de l’expo Bal(l)ade avec André Manoukian

27 octobre 2017 à 12h02 par 4 2990

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Temps de lecture : 3 minutes

André Manoukian était à Mulhouse, ce jeudi 26 octobre, pour le lancement de la nouvelle exposition du Musée de l’impression sur étoffes (Mise), intitulé Bal(l)ade. Flânerie à travers le temps à la découverte les plus belles pièces du musée, mais ballade musicale également, créée tout spécialement par André Manoukian pour accompagner le visiteur dans sa découverte. Visite avec le compositeur.

On le découvre dans le hall du musée, fidèle à l’image qu’on s’en fait. Abordable, André Manoukian se présente et nous convie à le suivre dans l’exposition. Il nous explique que cette expérience avec le musée tient à sa rencontre avec Barrisol, à l’époque de leur collaboration pour la Maison des artistes qu’il a créée à Chamonix. C’est ainsi qu’il a découvert Mulhouse et le Musée de l’impression sur étoffes.

Quand on m’a demandé de collaborer pour cette exposition, et de mettre ces tableaux en musique, je me suis dit génial, c’est comme une musique de film ! Je suis surpris de voir ici la modernité du passé. C’est Retour vers le futur ! En musique, on est obligé de se baser sur le passé pour faire du contemporain, c’est une inspiration constante. Ici, il y a également une modernité dans certains motifs du passé. C’est une philosophie qui me parle, il était très inspirant de travailler sur chacun de ces tableaux.

Catherine Kohler

Musiques barbares

Face au tapis mongole fin XVIIe-début XVIIIe siècle présenté dans la première pièce, André Manoukian explique :

Pour illustrer cette pièce, je suis allé chercher un de mes groupes préférés, Musiques barbares. J’ai cherché les influences des musiques mongoles, les instruments de là-bas, pour composer ma palette musicale. Elle fait écho à la finesse et la multitude des dessins, à ses petits animaux dessinés à l’intérieur des grands animaux, comme une référence aux chamanes…

Un peu plus loin, on entre dans la salle du Temps des imitations, période où l’Occident imite l’art des Indiens. « Cela m’a fait penser au musicien Jean-Philippe Rameau qui a écrit un opéra appelé Les Indes galantes, qui intègre le clavecin et le luth. Je n’avais jamais travaillé Rameau. J’ai découvert sa modernité : c’est quelque chose de somptueux que je vais travailler par la suite. Ici, j’ai fait du Rameau un peu à ma sauce, pour illustrer ces tableaux délirants. »

Catherine Kohler

« Presque irréel »

Dans la salle suivante, l’exubérance, les couleurs des tableaux inspirent quelque chose de très riche et le compositeur a créé une musique où il étouffe les cordes du piano. Dans la salle des quatre saisons, place aux fleurs européennes qu’on découvre aux murs, dans une technique du XIXe siècle utilisant le rouge turc. Ici la musique s’inspire de la polka, presque du ragtime.

« Ce qui est fou, c’est que quand on regarde ces motifs, c’est presque irréel.

Au total, ce sont dix morceaux d’1 minute 30, créés par André Manoukian, reflets sonores de l’époque et de l’histoire textile présentés dans la pièce, qui accompagnent le visiteur dans sa découverte des plus belles pièces du musée.

Catherine Kohler

Le mapping au service du motif

Comme une page blanche à écrire, au centre, trône un mannequin habillé d’une robe blanche et de son veston, entouré de deux écrans vidéo. Vous voilà dans le décor du mapping réalisé par Patricia Werlé, en collaboration avec TSE.
Durant 2″30, trente silhouettes aux motifs bigarrés, tous issus de l’exposition, habillent ce mannequin de multiples manières. Parallèlement, les écrans projettent les images de Mulhouse, tout droit venues du musée historique, et retracent le contexte historique de chaque création.
L’ambiance sonore, imaginée par André Manoukian, accompagne ce festival visuel d’une musique faite de basses continues, propres à l’Orient, de chant mongol et d’harmonies qui vibrent, avec des cithares.
« C’est beau, on dirait Peau d’âne qui voulait une robe couleur du temps », conclut André Manoukian.

 Exposition à découvrir jusqu’au 30 septembre 2018 au Musée de l’impression sur étoffe, tous les jours, sauf le lundi, de 10h à 12h et de 14h à 18h. musee-impression.com

 

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